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Dans cette dernière unité, nous voyons ce que nos experts affirment de l’ouverture d’esprit des sondés et de leur perception de la diversité culturelle et religieuse au sein de leur société. En résumé, une grande majorité des Européens et des Méditerranéens du sud et de l’est sont d’accord - 91% et 80% respectivement - affirmant que les personnes d’origines culturelles et religieuses différentes devraient bénéficier de l’égalité des chances et des droits.
Lorsqu’elle examine l’idée selon laquelle la diversité culturelle et religieuse constitue une menace pour la stabilité de la société, Femke De Keulenaer se penche sur certains pays en particulier, soulignant qu’au Portugal, en Croatie, en Finlande et aux Pays-Bas, 5% ou moins des sondés sont d’accord. Alors que 71% des Finlandais ne sont pas du tout d’accord et dans les trois autres pays, entre 45% et 53% sont d’accord.
Elle met également en lumière que la Jordanie est le pays le plus proche des pays européens au niveau de désaccord, avec 62%, alors qu’une majorité de 89% des sondés sont tout à fait d’accord affirmant que la diversité culturelle et religieuse est importante pour la prospérité de la société.
Ricard Zapata-Barrero plaide en faveur du paradigme politique interculturel émergent qui traite la diversité comme un avantage et une ressource, mais aussi comme une opportunité pour la construction de la communauté, notamment au niveau des villes.
Aliki Moschis-Gauguet propose un modèle de villes interculturelles qui « ...sont traditionnellement des laboratoires idéaux pour la fertilisation interculturelle... », les deux groupes considérant la diversité culturelle et religieuse comme un atout important pour leur société, comme nous l’avons indiqué au début de ce module.
S’appuyant sur les mesures existantes du programme Cités Interculturelles (ICC) du Conseil de l’Europe et de la Commission Européenne, Moschis-Gauguet conclut par une série de recommandations en exhortant les autorités locales à utiliser l’art et la créativité dans les espaces publics afin d’engager et de promouvoir le dialogue interculturel.Elle invite la Fondation Anna Lindh à intensifier son action en faveur des villes interculturelles en créant le Prix de la Capitale Euro-Méditerranéenne pour le Dialogue afin de féliciter et de reconnaître les villes de la région pour leurs politiques interculturelles réussies. Elle souligne également l’importance de la multiplication des échanges, de l’extension du programme Erasmus à la société civile, y compris aux zones rurales, de l’intensification de la coopération transnationale et des rencontres interculturelles par le biais des jumelages d’écoles, des projets éducatifs interculturels communs, de l’augmentation de la mobilité artistique et, finalement, de l’échange de bonnes pratiques dans les services publics, notamment concernant les groupes minoritaires et les réfugiés.