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Comme nous l’avons vu dans les unités précédentes, tout débat sur la diversité, l’acceptation et la tolérance interculturelles doit inclure le thème des conflits et de la radicalisation comme l’un des défis les plus importants. Dans cette unité, nous allons explorer avec nos experts les réponses des sondés concernant l’efficacité des différents mécanismes de prévention de la radicalisation.
Il convient de répéter que les programmes d’éducation et de jeunesse qui encouragent les initiatives de dialogue menées par les jeunes sont considérés comme « efficaces » dans des pourcentages presque égaux, 81% et 85% respectivement, chez les Européens et les Méditerranéens du sud et de l’est. Presque les mêmes pourcentages soutiennent la participation des jeunes à la vie publique.
Alpsalan Özerdem met en évidence un soutien aux mesures de dialogue dans toutes les couches de la société. Il examine l’âge combiné aux réponses d’efficacité et conclut qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre les pays européens et les pays du sud et de l’est de la Méditerranée. Qu'ils soient jeunes ou plus âgés, les mesures visant les jeunes - telles que les programmes d’éducation et de jeunesse qui encouragent les initiatives de dialogue dirigées par des jeunes et le soutien de la participation des jeunes à la vie publique - sont considérées comme « très efficaces ».
Özerdem conclut que, bien qu’il y ait un accord général sur l’efficacité des mesures proposées par l’Enquête, il faut adapter ces mesures aux réalités, aux conditions et aux perceptions spécifiques des communautés qui sont affectées directement par la radicalisation.
Ricard Zapata-Barrero aborde le thème de la migration et de la mobilité humaine et souligne que l’interculturalisme peut contribuer à apporter des réponses là où un multiculturalisme sans limites pourrait avoir des difficultés. Il conclut qu’en conséquence, « il faut mettre en place une politique dont le but le plus important est celui d’encourager le contact entre les personnes ». C’est là que « nous pouvons trouver l’espace de légitimation principal de l’interculturalisme. Voilà pourquoi nous pouvons également nous réjouir du fait que la stratégie décennale de la Fondation Anna Lindh « Œuvrer ensemble vers 2025 » soutient cette vague interculturelle comme une alternative au récit extrémiste qui affecte aujourd’hui de nombreuses sociétés de la Méditerranée ».
Abdelrahman Aldaqqah constate que les politiques régionales actuelles se concentrent sur la sécurité et la défense et ne s’attaquent pas aux causes profondes de la radicalisation. Il préconise d’investir dans les jeunes et dans le dialogue pour que ce soit une solution à long terme pour lutter contre ce phénomène. Il lance un appel à l’action dans le cadre de la collaboration euro-méditerranéenne pour promouvoir l’engagement entre les Etats et les sociétés civiles des deux côtés, créant ainsi une zone de paix et de stabilité fondée sur les principes de respect de la promotion de la démocratie et des droits de l’homme.