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Dans cette unité, nous allons explorer le lien existant entre le niveau de religiosité d’une personne et son ouverture aux relations interculturelles. Interrogés sur leur degré de religiosité, 5% et 34% des Méditerranéens du sud et de l’est se déclarent respectivement non religieux et très religieux, alors que 30% et 23% des Européens se déclarent non religieux et très religieux.

Explorons ensemble les analyses de nos experts.

Femke De Keulenaer souligne que « tant pour les sondés très religieux que pour les sondés non religieux des pays européens, le respect des autres cultures est de loin la valeur la plus importante (sélectionnée par 61% et 65% des sondés respectivement) ».

L’analyse de Shana Cohen nous permet d’aller au-delà des idées préconçues sur l’impact de la religiosité des personnes sur leurs attitudes envers les personnes d’autres confessions et cultures, en expliquant les différences minimes existant entre les personnes religieuses et non religieuses, notamment en Europe.

Cohen souligne que les données de cette Enquête sont étudiées à une époque de volatilité politique et de méfiance croissante du public à l’égard de la diversité. Elle met en évidence que les réponses montrent une forte association entre l’amélioration des relations interconfessionnelles et le rôle de l’Etat.

Commentant les résultats de l’Enquête en Europe, Cohen observe que les données indiquent des niveaux élevés de soutien parmi les sondés religieux et non religieux pour les actions visant à intégrer la diversité dans la vie et les institutions publiques. Le domaine d’action le plus largement soutenu par les Européens de tous ces groupes est l’éducation, avec 80% pour les non religieux, 82% pour les plutôt religieux et 81% pour les très religieux.

Cohen met en garde contre le fait que le dialogue interconfessionnel, traditionnellement mené par les institutions et les chefs religieux, se limite souvent aux membres d’une institution religieuse spécifique et il conclut en disant que les programmes orientés vers les jeunes et le grand public pourraient donner des résultats plus significatifs pour promouvoir la tolérance et le respect de la diversité. « … Il appartient aux gouvernements de réfléchir davantage aux relations qu’ils veulent favoriser entre les individus et les groupes de différentes confessions et croyances, à la manière dont les institutions publiques devraient cultiver la tolérance et l’amélioration des relations et à l’effet que la participation à la vie publique devrait idéalement avoir sur les comportements et les valeurs individuels et collectifs »
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Modifié le: samedi 13 novembre 2021, 10:57