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Ce document concerne trois domaines principaux : le premier, les valeurs et les perceptions mutuelles, le deuxième, les perceptions du rôle des femmes dans la société et le troisième, la cohabitation dans des environnements multiculturels.
L’Algérie a vécu de nombreux changements au fil du temps, l’influence de l’histoire, de la culture, des langues et de la religion restant inchangée ; cependant, plusieurs événements survenus dans l’espace et sur la scène politique générale ont sans aucun doute affecté la manière dont les Algériens perçoivent leur espace et leur place au sein de la région euro-méditerranéenne.
D’après les résultats de l’Enquête, il est clair que l’Algérie reste un pays conservateur qui base ses valeurs fondamentales sur les croyances et les pratiques religieuses. Pourtant, la population algérienne se nourrit de son héritage arabe, berbère et islamique, tout en appelant à une modernisation radicale de la société.
Cette confrontation culturelle place la société algérienne à la croisée des chemins entre des traditions qui ne lui conviennent plus et un modernisme séduisant, qui pourtant ne semble pas satisfaire ses besoins et ses aspirations. Un autre grand aspect qui reflète les niveaux de diversité culturelle et de tolérance est le rôle attribué aux femmes dans la société.
Il est important de reconnaître que l’Algérie a fait des progrès remarquables au niveau d’autonomisation des femmes au cours des dernières années. Cependant, malgré les nombreuses lois organiques et institutionnelles introduites en Algérie, les pratiques traditionnelles placent toujours les femmes à un rang inférieur dans l’échelle hiérarchique. Des efforts supplémentaires sont donc nécessaires pour renforcer le rôle des femmes dans la société. Lorsqu’on analyse les résultats de l’Enquête, la situation en Algérie est paradoxalement intrigante.
Bien que l’Algérie soit un pays culturellement conservateur, elle est de plusieurs points de vue ouverte au changement pour la cohabitation dans un environnement multiculturel. Les sondés en Algérie ne voient aucun problème à explorer de nouvelles cultures et de nouveaux modes de vie. Pour la plupart des sondés, les obstacles principaux aux rencontres interculturelles résident dans les difficultés pratiques de déplacement et de langue, qui peuvent être surmontées plus facilement. En conclusion, la diversité culturelle et la tolérance semblent être une typologie de défi entre la xénophobie, l’islamophobie et le discours de haine. Il revient à chacun de lutter pour la paix et la cohabitation. La construction du dialogue interculturel dépendra de notre capacité de promouvoir la diversité culturelle et la tolérance.