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Dans cette unité, nous analysons les résultats de notre Enquête concernant les obstacles à l’interaction interculturelle et nous constatons que 57% des Européens et 39% des Méditerranéens du sud et de l’est sondés considèrent les problèmes de langue comme les plus importants. Ils sont suivis de près par les obstacles culturels (38% et 25% respectivement).

Nous commençons l’analyse approfondie des commentaires de nos experts sur ces résultats par Alexandra Büchler qui déclare que « ... l’un des résultats les plus significatifs est que les médias sont considérés comme un facteur qui contribue à créer une image négative et non pas positive de la région et que leur impact sur le changement des opinions et des perceptions est au mieux limité ». Essayant de s’appuyer sur les résultats de l’Enquête, Büchler plaide pour « la planification d’une stratégie de traduction dans la région euro-méditerranéenne... » qui tienne en considération les complexités linguistiques et culturelles et qui contribue à favoriser le dialogue interculturel.


Aliki Moschis-Gauguet souligne dans l’analyse de l’Enquête que l’art et la créativité sont extrêmement importants et peuvent surmonter les barrières culturelles, religieuses et linguistiques.

Paul Gillespie rappelle que, d’après les résultats de l’Enquête, lorsqu’on les interroge sur les obstacles aux rencontres interculturelles, la langue, la culture et les stéréotypes occupent une place importante de part et d’autre. Bien que les médias n’aient pas été mentionnés de manière explicite, il constate qu’ils jouent en effet un rôle dans ce problème, car les stéréotypes sont surtout - mais non pas uniquement - des créations des médias. De ce fait, Gillespie invite les praticiens et les chercheurs à accorder une plus grande attention à ce thème.

Inès Safi suggère que les personnes des deux rives de la Méditerranée comprennent que les opinions dominantes sont un obstacle au dialogue et à la confiance mutuelle et invite à la promotion de modèles féminins pour briser certains des stéréotypes de genre dans la région.

D’après Bernard Abrignani, bien que la langue soit la barrière numéro un, lorsque l’on combine les chiffres de l’Enquête concernant les différences culturelles et les stéréotypes, il devient tout de suite évident que les stéréotypes ne peuvent être ignorés et qu’il est impératif d’être compris. Il met en exergue les échanges des jeunes des deux rives de la Méditerranée comme la clé pour contrer les préjugés et favoriser le dialogue interculturel.

Il invite en outre à éviter ce qui est malheureusement devenu une réalité aujourd’hui, en citant, entre autres, Averroès, philosophe, scientifique et théologien du 12e siècle : « L’ignorance mène à la peur ; la peur mène à la haine ; la haine conduit à la violence. Voilà l’équation »
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Modifié le: jeudi 4 novembre 2021, 08:12