[FR] Transcriptions des vidéos

Dans cette unité, nous et nos experts allons examiner l’effet de ces rencontres interculturelles sur l’opinion que les sondés ont de l’autre.

Les résultats de l’Enquête ont montré que la méthode et le lieu de l’interaction semblaient avoir un impact sur les réponses. La question a été posée concernant les 12 derniers mois. Nous constatons que dans les pays européens, où la plupart des interactions ont lieu dans des espaces publics, 55% des sondés déclarent que leurs rencontres avec des Méditerranéens du sud et de l’est n’ont pas eu d’impact sur leur opinion à leur égard, alors que 29% ont répondu qu’il a eu un changement positif. Au contraire, 33% des Méditerranéens du sud et de l’est n’ont pas changé d’avis et 48% ont changé d’avis de manière positive.

Analysant les commentaires de nos experts sur ces résultats, nous constatons que Femke De Keulenaer souligne que les sondés faisant état d’interactions interculturelles positives font en même temps état d’une tolérance à l’égard des personnes issues de milieux culturels différents.

Examinant les résultats au niveau des pays, Ayman Zohry observe que la Tunisie et la Palestine arrivent en tête de liste des pays qui déclarent que les rencontres avec des Européens ont changé leur opinion de manière positive. Les pays présentant les pourcentages les plus faibles sont la Pologne et la France, avec 23% et 22% respectivement.

Nabil Fahmy et Emilia Valsta apportent des preuves pour supporter l’affirmation selon laquelle l’augmentation des interactions significatives est la bonne voie à suivre. Ils assimilent cela dans un contexte de mobilité et d’immigration croissantes en provenance des pays du sud et de l’est de la Méditerranée ; ils invitent toutefois à la prudence lorsqu’il s’agit d’exposition interculturelle à cause du potentiel élevé de malentendus sur des sujets, tels que le rôle des femmes dans la société ou la perception de la diversité et de la stabilité sociale.

Commentant les résultats de l’Enquête, Ricard Zapata-Barrero établit des corrélations entre l’appréciation de la diversité, les interactions interculturelles qui augmentent les changements positifs des points de vue sur l’autre et la diversité en tant que source de prospérité pour la société, par le biais de l’éducation, du tourisme et des affaires.

Nayla Tabbara examine les données analysées par Zapata-Barrero sous un autre angle, en nous montrant que les Européens et les Méditerranéens du sud et de l’est sondés sont en désaccord, à des taux de 27% et 24% respectivement, considérant la diversité comme une source de prospérité et les autres comme une menace pour leur économie. Elle évoque plusieurs raisons pour cela, l’une d’entre elles étant liée à la crise des réfugiés.

Finalement, Bernard Abrignani met en évidence plusieurs exemples de preuves de contacts interculturels directs apportant la preuve de cette positivité. Il s’agit notamment de programmes de mobilité tels que Youth in Action, Erasmus, Tempus ou Leonardo da Vinci, entre autres.

Last modified: Thursday, 4 November 2021, 8:10 AM