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Le journalisme s’est efforcé davantage de s’exprimer de manière claire, de faire preuve de prudence et de promouvoir des reportages justes et précis. Cependant, on sait peu sur la manière dont les sociétés de la Méditerranée se perçoivent mutuellement et sur la façon dont les références culturelles moyennes influencent les perceptions multiples.

L’Enquête sur les Tendances Interculturelles dans la Région EuroMed, promue par la Fondation Anna Lindh, révèle que dans certains pays les médias ont une forte influence sur la formation de l’opinion des sondés sur l’autre. Au contraire, dans les pays européens, plus de 50% des sondés ne changent pas leur opinion sur certains pays en raison des médias. Dans ce cadre, l’Enquête montre que, tant dans les pays européens que dans les pays du sud de la Méditerranée, la source médiatique la plus fiable est la télévision. 

Cependant, dans ces mêmes pays, les réseaux sociaux et les médias en ligne arrivent en deuxième position après la télévision, contrairement aux pays européens où la presse écrite jouit toujours d’un certain prestige. L’environnement politique plus libéral en Europe pourrait favoriser la confiance dans les médias traditionnels, contrairement à la réduction de la liberté d’expression dans les pays du sud de la Méditerranée et au contrôle exercé par des gouvernements plutôt autoritaires.

L’Enquête sur les Tendances Interculturelles dans la Région EuroMed révèle que l’opinion publique demande davantage de reportages sur la culture, ce qui prouve une grande curiosité et un intérêt pour les modes de vie des voisins respectifs. La mondialisation a apporté aux pays du sud de nombreux produits culturels par le biais du cinéma, de la télévision, de la musique et des arts produits et formés dans les pays occidentaux. 

Mais il y a un déséquilibre évident lorsqu’il s’agit de la production du sud en Europe. Bien que le succès récent de la télévision turque en Europe puisse représenter un précédent positif, il existe une soif évidente d’événements multiculturels, associée à la conviction de l’importance du rôle de l’éducation et de la société civile en tant que promoteurs de la compréhension mutuelle.

 Le défi consiste à promouvoir des événements multiculturels qui attirent un large public, qui dépassent les frontières culturelles, qui sortent des zones de confort et qui démystifient le dialogue culturel, notamment parmi les élites médiatiques européennes et sud-méditerranéennes.

La collaboration entre les artistes est cruciale, mais il faut tenir compte d’un préalable : l’apprentissage des langues et la facilitation des voyages pour les habitants de certains pays. L’interaction entre les peuples est fondamentale pour abattre les murs et construire des ponts, mais elle est extrêmement limitée dans certains pays. La mobilité est ici la clé du dialogue interculturel à travers la Méditerranée.