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Il s’agit d’une enquête sur la couverture médiatique dans la région méditerranéenne à partir d’échantillons provenant de chaque rive de la mer Méditerranée.

Elle examine comment les médias façonnent les perceptions, comment les personnes s’intéressent aux nouvelles de l’autre rive de la Méditerranée et soulève également des questions sur la façon dont les pratiques médiatiques et la recherche sur les médias peuvent s’entraider pour comprendre ces résultats.

D’une manière générale, les habitants des deux rives de la Méditerranée affirment être intéressés par les nouvelles de l’autre rive, qu’elles soient culturelles, politiques, économiques ou sportives, et les fourchettes des attitudes envers ce type de vues des deux rives de la Méditerranée sont très intéressantes. En général, les Européens sont plus intéressés à entendre des nouvelles sur la politique, la société et les thèmes culturels, ainsi que sur la religion. Un modèle très intéressant qui émerge est que les habitants du sud sont plus intéressés par les nouvelles sportives du nord que l’inverse. Ce type de recherche est unique.

En précédence on n’y a pas travaillé en profondeur, mais cette recherche mérite d’être approfondie par des analystes universitaires et d’être débattue par les journalistes pour établir comment interpréter les résultats obtenus. De plus, ce débat, qui est l’un des objectifs d’Anna Lindh dans sa coopération avec UNIMED, va examiner la manière dont les personnes sentent être servies de manière adéquate par la couverture médiatique repérée.

L’une des questions posées était de savoir si les personnes sentaient que ce qu’elles avaient lu dans les médias avait changé leur attitude envers les habitants de l’autre rive.

Et ce qui est très intéressant est que dans le nord, c’est-à-dire en Europe, les personnes affirmaient avoir vu des reportages mais que, dans une large mesure, elles n’avaient pas changé d’attitude, alors que cela arrivait un peu moins dans le Sud.

Et lorsque vous analysez ce matériel plus de près, vous constatez qu’il y a tout simplement un fossé entre ce que les personnes aiment entendre ou sont intéressées à entendre et ce qu’elles rencontrent réellement dans les médias. Et c’est précisément ce genre d’écart qu’une telle enquête doit découvrir et le travail que les chercheurs et les journalistes en exercice doivent mener en analysant les résultats.

D’autres questions concernaient le type de médias auxquels les personnes faisaient confiance lorsqu’elles cherchaient des informations sur les pays du sud ou du nord de la Méditerranée.

Dans les deux cas, la télévision s’est avérée être le média considéré comme le plus fiable et ces résultats montrent également que les médias les plus fiables étaient les plus utilisés. La presse écrite, les films, les documentaires, les livres et la radio étaient considérés comme beaucoup plus fiables et utilisés dans le nord que dans le sud.

Alors que les médias en ligne se sont classés au deuxième rang des médias les plus fiables dans le sud, ils se sont classés au quatrième rang dans le nord. Mais lorsque vous analysez les résultats par âge, vous pouvez constater que les jeunes des deux rives sont enclins à utiliser et à faire plus confiance aux médias en ligne qu’aux médias traditionnels.

Cela arrive beaucoup plus dans le sud que dans le nord et je crois que cela confirme les résultats obtenus par d’autres chercheurs et le désenchantement de la rive sud vis-à-vis des médias imprimés et même télévisés traditionnels.

Or, ce type de constatation soulève à nouveau la question de l’interprétation de ces résultats par les chercheurs et les journalistes en exercice et l’une des conclusions évidentes à tirer de cette recherche sur les médias est qu’il faut structurer ce type de débat de manière plus cohérente. Et c’est là qu’Anna Lindh, la Fondation Anna Lindh, consacrée au travail interculturel, les journalistes dans les médias, les journalistes en exercice et les rédacteurs en chef, et même ceux qui possèdent des médias et les chercheurs universitaires qui étudient ce que font les médias, peuvent se réunir.

Mais, comme je l’ai dit, il faut avoir une structure et je pense qu’il y a là une opportunité de les rassembler dans des dialogues médiatiques sur ces thèmes, dans des recherches plus approfondies sur ces questions et peut-être aussi dans la création d’un centre de formation pour une réponse interculturelle. Ainsi, lorsque des questions majeures comme la migration, les réfugiés ou le terrorisme se posent, nous pouvons avoir un débat plus informé en utilisant le type de résultats de cette recherche, ainsi que d’autres conseils d’experts, et non pas compter sur la réponse immédiate des médias aux grands événements, ce qui tend à encourager les stéréotypes.

Last modified: Tuesday, 26 October 2021, 6:52 PM