Bonjour ! 

La migration a tendance à apporter de la diversité culturelle, car les immigrants s’installent et s’intègrent dans la société globale. La Suède est l’un des pays européens ayant le plus d’immigration et de diversité culturelle. Il est intéressant de noter que la Suède est également le pays le plus tolérant en matière de diversité culturelle en Europe et dans le cadre de la région méditerranéenne.

Comment cela se fait-il ? Comment pouvons-nous l’expliquer ?

La migration figurait en bonne place dans l’agenda politique suédois, déjà avant la crise des réfugiés et de la migration de 2015.

En Suède une part beaucoup plus élevée de la population est née à l’étranger, avec une moyenne d’environ 18,5%, par rapport à la moyenne de l’UE qui est 7,2%. Au niveau mondial, la Suède figure septième pour la proportion de réfugiés par habitant.

L’intégration est un défi majeur d’après la plupart des Suédois. Avant la crise de 2015, 77% des sondés estimaient que tout le monde en Suède, y compris les personnes nées à l’étranger, aurait dû avoir accès et bénéficier des mêmes avantages, alors que cette part s’est réduite à 55% en 2016.

En revanche, le rapport de la Fondation Anna Lindh sur les tendances interculturelles a récemment révélé que la Suède a obtenu le pourcentage le plus élevé, soit 81%, des sondés qui ne voyaient aucun inconvénient à ce qu’un de leurs proches se marie avec une personne d’un autre milieu culturel. Ceci nous amène au concept de la confiance. Les points de vue diffèrent en ce qui concerne l’impact de l’immigration sur la confiance. 

L’un de ces points de vue est l’hypothèse dite du contact, selon laquelle plus de diversité entraîne plus de contacts intéressants et donc plus de tolérance. L’opinion opposée, la théorie du conflit, soutient que plus la société est diversifiée, plus les personnes ont tendance à se replier sur leurs propres groupes. 

Par conséquent, nous devons reconnaître qu’en Suède il existe une grande variété entre ce que l’on appelle la confiance élevée, la confiance moyenne et la confiance faible. Depuis le milieu des années 1990, une majorité de Suédois ont été identifiés comme ayant une confiance élevée. 

La part de ceux qui ont peu de confiance a toutefois augmenté au fil des années et a atteint son niveau le plus élevé, soit 12%. Les jeunes, les ouvriers, les personnes n’ayant reçu qu’une éducation de base, les partisans des partis anti-immigration, ainsi que les immigrés extra-européens ont tendance à avoir une faible confiance, alors que les employés, les personnes ayant reçu une éducation universitaire et celles jouissant d’une bonne santé atteignent 71%, ayant beaucoup de confiance. 

A la lumière de ces chiffres, il est important d’explorer davantage comment maintenir une confiance élevée dans les différentes couches sociales des sociétés, au fur et à mesure que la diversité culturelle augmente, ce qui semble être aussi important en Europe et dans la région méditerranéenne.

Merci.