[FR] Transcriptions des vidéos
Lorsque l’on examine la perspective des relations internationales qui se concentre sur la culture, on a tendance à sous-estimer, je crois, l’importance de l’amélioration des relations culturelles, et dans l’analyse que j'ai pu mener, et j'apprécie beaucoup l’opportunité qui m'a été offerte par la Fondation Anna Lindh, qui elle-même a encouragé l’entretien et l’amélioration des relations interculturelles par l’analyse de la situation euro-méditerranéenne au cours des deux dernières décennies, je pense qu’il est crucial, si nous voulons changer de manière sérieuse, efficace et durable la dynamique des relations interculturelles dans la région méditerranéenne, que la culture soit la clé pour ouvrir cette porte.
Plus en particulier, je songe à la création d’opportunités au niveau de l’éducation, évidemment, dans les années de développement où les jeunes ont leur première exposition, à travers la scolarité et d’autres types d’opportunités didactiques.
La familiarité et l’appréciation de différentes cultures et de diverses traditions permettent de développer ce que j'appellerais quelque chose d’encore assez faible et qui fait partie du monde, une personnalité méditerranéenne, la mesure dans laquelle nous, les Méditerranéens, sommes en mesure, premièrement, de comprendre, deuxièmement, d’apprécier et, troisièmement, de vivre une vie de compréhension européenne, arabe et judaïque de ce milieu méditerranéen, de telle sorte que, tout en ayant notre propre identité, nous estimons que la Méditerranée, la diversité et l’unité de la Méditerranée nous enrichissent et ne devraient pas, sous quelque forme que ce soit, nous diviser, ce qui, malheureusement, tend à être le cas.
Et l’une des raisons pour lesquelles je pense que cela arrive est qu’avant tout nous ne nous concentrons pas assez sur cette question.
Deuxièmement, il ne suffit pas de se concentrer, je crois qu’il faut mettre en place un cadre politique permettant de renforcer les capacités dans les différents domaines de la culture, afin que l’on puisse apprendre d’abord et ensuite respecter.
Il faut avant tout apprendre, acquérir une compréhension et une connaissance, car de cette manière le respect et la tolérance, à mon avis, ne seraient même pas nécessaires, parce que par l’apprentissage et le respect, la confiance et la tolérance seraient déjà intégrées. Je pense ici à l’importance de permettre et non seulement de faire face à l’intégration de la société civile, à la fois dans les débats politiques, mais aussi dans la mise en œuvre du cadre politique euro-méditerranéen. Il est positif d’avoir un cadre politique, mais il est très important que nous ayons les ressources économiques.
Et évidemment, il faut la volonté politique de mettre en place un programme de changement et de dynamisme qui favorise une plus grande coopération interculturelle. Pourtant, en fin de compte, la partie prenante clé et tout type de perspective qui traite de la culture doit être la société civile.
Et bien que nous ayons constaté des progrès très importants au niveau de l’engagement de la société civile, dans l’éducation, notamment dans les droits de l’homme, les droits de la femme et la promotion d’une meilleure appréciation des droits de l’enfant, il nous reste encore beaucoup à faire mais nous avons au moins progressé par rapport à il y a 20 ans.
Je crois qu’il reste encore beaucoup à faire. Et cela ne sera possible que si nous soutenons l’engagement de la société civile et si nous lui permettons de guide la mise en œuvre, une fois les décisions seront prises pour renforcer la coopération interculturelle. J'ai été très content d’avoir été contacté par la Fondation Anna Lindh, qui a mis en œuvre ce que nous prêchons en matière de coopération interculturelle, soit créer un espace permettant à la société civile de faire entendre sa voix de manière plus cohérente et plus importante dans tous les débats de la société en cours ou à l’état embryonnaire dans les différentes sociétés de la zone euro-méditerranéenne.
Je suis heureux de pouvoir continuer à participer à ce débat dynamique afin que, dans les mois et les années à venir, avec la Fondation Anna Lindh et d’autres parties prenantes, y compris l’Union Européenne, nous soyons en mesure de mettre en œuvre un cadre interculturel au niveau euro-méditerranéen, qui soit foreur d’une région méditerranéenne beaucoup plus pacifique et stable.