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En ce qui concerne les bénéfices potentiels de la coopération euro-méditerranéenne, la majorité des sondés des deux groupes de pays ont réaffirmé, comme dans les enquêtes précédentes, leur forte conviction qu’une coopération renforcée entraînerait des bénéfices pour la société. Les sondés des pays européens et des pays du sud et de l’est de la Méditerranée estiment que la coopération peut créer de nouvelles opportunités pour l’éducation et la formation, à 84% et 88% respectivement ; concernant l’esprit d’entreprise, l’innovation et l’emploi des jeunes, les pourcentages sont 82% et 88% respectivement. Examinons de plus près les commentaires de nos experts sur la coopération régionale renforcée dans la région euro-méditerranéenne.

Abdelrahman Aldaqqah plaide en faveur d’une approche multipartite pour l’avenir de la coopération euro-méditerranéenne, incluant les gouvernements, les organisations de jeunesse et la société civile pour être « une partie intégrante d’une politique globale à niveau international, régional et local visant à promouvoir le dialogue régional et la compréhension culturelle ».

Commentant l’opinion des sondés français, Taynja Abdel Baghy souligne que depuis 2009, le niveau d’intérêt pour la région euro-méditerranéenne a été important et les personnes sont favorables à la Politique Européenne de Voisinage. Entre 44% et 52% d’entre eux sont convaincus que la coopération peut apporter des bénéfices au niveau d’esprit d’entreprise, d’innovation, d’emploi des jeunes, d’éducation, de formation, de soutien aux ONG et aux organisations de la société civile, et de prévention de l’extrémisme. Dans le même ordre d’idées, Khalid Chaouki met en lumière « ....une augmentation importante chez les Italiens de la conviction que le projet euro-méditerranéen peut apporter des bénéfices aux populations de la région », notamment en ce qui concerne la promotion d’une plus grande égalité des genres, des opportunités d’éducation et du respect de la diversité culturelle et de la prévention de la radicalisation.

Offrant une perspective différente, Konrad Pedziwiatr remarque qu’en Pologne, seulement une personne sur trois a perçu des bénéfices substantiels de la coopération euro-méditerranéenne, en contradiction directe avec les autres pays européens, dans les domaines de l’éducation, de l’environnement, de la culture ou des affaires. Il affirme également que cela peut être dû en partie à la géographie et à la position géopolitique de la Pologne, ainsi qu’au récent mouvement nationaliste et patriotique. Soulignant le lien qui existe entre les questions qui affectent directement le pays et les bénéfices de la coopération régionale, Mustapha Tabba et Nedal Almasri ont mis en évidence l’ouverture d’esprit des Jordaniens, 74% d’entre eux estimant qu’une réponse équitable à la crise des réfugiés est l’un des bénéfices de la coopération PEV.