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Dans cette unité, nous explorons ce que les habitants des deux rives de la Méditerranée associent à la région. Grâce a l’Enquête sur les Tendances Interculturelles, nous pouvons constater que la plupart des sondés dans les pays européens étudiés pensent que la région est caractérisée par un mode de vie, une nourriture et une hospitalité méditerranéens, à 89% et 88% respectivement. Comme dans les enquêtes précédentes, les sondés dans les pays du sud et de l’est de la Méditerranée sont plus susceptibles d’associer la région à l’hospitalité, suivie du patrimoine culturel et de l’histoire communs, à 87% et 86% respectivement.

Examinons de plus près les commentaires de nos experts sur ces aspects.

Mohamed Tozy met en exergue la vision positive commune que les « Méditerranéens » ont de leur espace d’appartenance, en remarquant toutefois que d’après 66% des Européens et 69% des Méditerranéens du sud et de l’est, la région est encore perçue comme une source de conflits. Cependant, tout n’est pas négatif, puisque « cette opinion est en baisse depuis 2010 », bien que cette période ait été marquée par plusieurs actes de violence dans la région.

Bernard Abrignani affirme que bien qu’il existe certaines associations négatives à la région méditerranéenne concernant l’instabilité et l’insécurité (71% des Européens et 73% des Méditerranéens du sud et de l’est) ou la résistance au changement (67% et 68% respectivement), ceux qui associent la Méditerranée à des idées et à des opinions positives sont beaucoup plus nombreux. Ils ont mis l’accent sur l’hospitalité, affirmant que « les jeunes qui ont bénéficié des opportunités offertes par les programmes de l’UE pour les jeunes ont vécu directement cette hospitalité et sont revenus transformés. Ils ont appris à connaître, à découvrir, à apprécier et à ne plus craindre l’inconnu, ce qui peut souvent conduire à la haine ».

D’après Alexandra Büchler et Ayman Zohry, comme 79% des Européens et 83% des Méditerranéens du sud et de l’est associent les questions liées à la migration à la région, ce qui la place en quatrième position, cela devient l’une des caractéristiques principales de l’Enquête. Zohry a souligné que cette caractéristique est au cœur du discours régional et public et que cela peut amener à « une image de la région méditerranéenne caractérisée par des questions migratoires tenaces ».

Finalement, concernant le mode de vie et la nourriture méditerranéens, Khalid Chaouki estime que des racines fortes et communes sont à la base de la région, « ce qui nous permet de reconnaître que nous sommes semblables, même dans la diversité », puisqu’il est convaincu que nous devons partager les fruits de ces racines « car ce sont un antidote à l’extrémisme ».